La majorité des français prend ses « grandes vacances » en août. A la rigueur, en juillet. Comme je suis une grande fille toute simple, j’ai fait comme la majorité des français : je suis partie trois semaines en août… Ces prochains jours, on va nous bassiner avec la rentrée, alors comme je suis comme tout le monde, j’y viens…
Que retenir de cet été 2011 ?
D’abord, que l’été a été dur. Pour beaucoup d’agences… Chez Big-Boss voyages, l’été n’est pas notre meilleure saison, loin de là… On a l’habitude de cartonner sur l’avant et l’après saison. En général, septembre et octobre sont au moins aussi bons que juillet et août ! Mais là, on a perdu du chiffre par rapport à l’été dernier…
Cet été, c’était l’année des C pour les destinations à la mode : la Crète, la Croatie et le Canada ont plutôt bien marché. La cata, c’est sur le Maroc et la Tunisie. Certes, le Ramadan qui tombe du 1er au 30 août, c’est n’est pas très engageant !
Et la Tunisie n’a jamais été un gros marché chez nous… mais on y a laissé des plumes… et je commence à m’inquiéter un peu pour mon réceptif marocain. Le Maroc en tête de gondole chez nous depuis le mois de mai (malgré l’attentat de Marrakech) , mais ça ne prend pas des masses !
C’est vraiment la France qui nous a permis de limiter les dégâts : la Corse (encore un truc avec un C…), la Bretagne, la Provence et le Périgord. On a vendu de la thalasso, des autotours et des séjours avec activités en famille. J’en ai parlé dans un récent post. Je ne vais pas m’étendre…
Sinon, on a profité des mois de juillet et août pour partir en vacances. Chez Big-Boss voyages, on doit partir 2 semaines minimum entre juillet et septembre. Si on part 3 semaines, c’est mieux…
Cet été, on est partis en 3 vagues :
- En juillet, Sonia a loué une grande maison avec ses copains dans le Pays-Basque pendant 2 semaines (vélo, surf, piscine, balades), Jeff et son cousin sont partis en voiture en Bourgogne pour visiter des églises romanes et on fait de la rando dans les Alpes (Jeff nous a fait un exposé sur les marmottes en rentrant, c’était passionnant… ce garçon a un certain talent pour rendre intéressant un exposé sur tout et n’importe quoi) et Big-Boss a joué au père de famille idéal dans sa maison de l’île de Ré. Météo de ces 3 là : pluie, pluie et pluie. (pas de jaloux)
- En août, Coralie a passé du temps dans la maison de Papa-Maman en Corse (grandes tablées façon famille Ricoré, GR20, fromages qui puent, mer turquoise et grand soleil), Max a enchainé les fêtes à Barcelone et Ibiza sous 40 degrés à l’ombre (il est sublime : faut dire que 11 mois à pousser de la fonte + les week-ends au soleil dés les premiers beaux jours + trois semaines à la plage sous le soleil espagnol, il a intérêt à être canon…) et moi, j’ai passé une semaine en Provence (il a pas mal plu…) et deux semaines en Irlande (il a beaucoup beaucoup plu…)
- Là, tout le monde est rentré sauf Isa’ qui fait son stage de poterie en Bourgogne (retour le 5 septembre…) et Amandine qui est partie faire 8 jours de balade en goélette en Croatie (après, elle reste 10 jours dans un hôtel de plage). A Top Résa, elle sera bronzée (pour l’instant, elle a un temps magnifique), sublaïme, reposée et ravissante. Je vais mourir de jalousie.
Je vous raconte mes vacances ? La Provence, c’est gentil. Ça sent bon le thym et l’herbe mouillée, on a réussi à profiter un peu de la piscine entre deux averses, et les parents de ma copine sont des gens adorables qui aiment recevoir… on en va pas épiloguer des heures : très sympa.
L’Irlande… comment vous dire ? En septembre dernier, j’étais partie un week-end prolongé en éductour autour de Dublin. J’avais été séduite par les petites maisons, les prés verdoyants, les jardins parfaitement entretenus, le sens de la fête des Irlandais, et les troupeaux de moutons. Là, 13 jours en Irlande… j’ai la peau bien hydratée et je suis contente à l’idée de pouvoir profiter un peu du soleil en terrasse à Paris… (je suis rentrée lundi après-midi, je suis trop heureuse de transpirer un peu…)
Je vous résume le truc :
1. On a bien compris pourquoi l’Irlande était verte. Il pleut tout le temps. Entre deux averses, on a le à peine le temps de sortir le nez dehors vérifier si on a le temps de commander un verre en terrasse (si le serveur est très efficace et qu’on a très très soif, on peut espérer boire les 2/3 de son verre avant l’averse suivante). Pour des raisons de survie, ne jamais sortir sans ses bottes en caoutchouc, son k-way (en plus, c’est tellement élégant ! ça permet de montrer ce qu’est le chic parisien… et ça va avec tout) et une fiole d’alcool fort (histoire de ne pas prendre froid...)
2. Si ils ont autant de moutons en Irlande, c’est pour se tricoter des gros pulls en laine naturelle. Quand les Irlandais annoncent « demain, il fait 22° », comprendre qu’il fera 8° au lever du jour et 14° l’après-midi (faites une addition : 22°. Ca marche…)
3. Si les routes sont mauvaises, c’est pour ralentir la vitesse des voitures et ainsi réduire la gravité des accidents de la route qui peuvent être nombreux pour deux raisons principales : d’abord, parce qu’en Irlande, on conduit du mauvais côté de la route, (je vous épargne la description de mes premiers contacts avec les ronds-points irlandais) et ensuite parce que l’Irlandais a le lever de coude facile, et qu’on peut rencontrer des gens un peu alcoolisés… (après expérience : je vous garantis que le cocktail whisky + bière n’est pas l’idéal pour avoir les idées claires…)
4. La musique irlandaise est gaie, entrainante et un peu entêtante. Elle peut donner mal à la tête. Ou alors, c’est parce qu’on accompagne la musique irlandaise de cocktail whisky + bière, voir plus haut...
5. Les hébergements sont plein de charme, respectueux des traditions et coutumes irlandaises et à des prix abordables, en plus... On a été reçus par des rouquins charmants toujours prête à discuter (dans un anglais à la vitesse folle, éructé en riant et mâtiné de gaélique). On n’a pas trop galéré pour trouver les chambres en dernière minute. On avait prévu de partir en camping, mais 4 jours avant le départ, en vérifiant la météo, on s’est rendu compte des réalités des conditions climatiques. Adieu, poneys, moutons, séjour sous la tente… Heureusement, parce qu’en camping, on serait mortes noyées, ou mortes de froid…
Bon. Les vacances sont terminées, c’est la rentrée… Maintenant, qu’est ce qu’on fait dans nos agences ?
1. On ne se lamente pas davantage et on oublie cet été pourri (dans tous les critères). Il va falloir relever la tête.
2. On positive : les clients restés en France cet été ont eu de la pluie. Ils vont avoir besoin de soleil cet hiver. Moi aussi d’ailleurs : je partirais bien quelques jours en septembre à Chypre, au Maroc… un endroit où je pourrais rôtir au soleil et voir quelques vieilles pierres… Là. Maintenant. Vite ! (pour les propositions d’éductours, je suis open !)
3. Nos grosses destinations, à part le Maroc, c’est en hiver qu’on les vend ! Là, que ce soit en Thaïlande, au Kenya ou à Cuba, notre TOP 3 de l’hiver, il semblerait qu’il n’y ait ni guerre, ni révolution, ni typhon, ni tsunami à l’horizon. On croise les doigts, on met des cierges à St Georges (pas celui qui a tué le dragon ; notre président), et comme on multiplie les assurances, on va sacrifier un poulet… En plus, le dollar est bas et les compagnies du golfe rajoutent de la capacité sur Nairobi et sur Bangkok. Du coup, il n’y a pas de raison pour que les prix des voyages augmentent… Réjouissons-nous !
4. On se motive et on se met à la place des clients. De quoi peuvent-ils donc avoir envie ? Sans doute pas de la photo d’un HLM de plage avec un prix barré en dessous. La communication des TO me désole…
Avec Big-Boss et Isa, on avait discuté début août du contenu des deux newsletters de l’automne. Mi-octobre, c’est le trio Cuba/Kenya/Thaïlande. Pour celle de début septembre, j’avais demandé de créer un truc où les clients se sentiraient bien rien qu’en imaginant les voyages qu’on leur propose…
Dans nos newsletters, on a toujours 3 bandeaux. J’avais proposé 4 thèmes ; à Big-Boss d’en éliminer un en fonction de ce qu’Isa aurait pu négocier : « les grands espace nature de l’Irlande » (j’ai des photos ravissantes de ciels chargés avec force troupeaux de moutons en gros plan), « escapade gastronomique au Maroc » (trois kilos sur les hanches assurés au retour, mais rien que d’écrire gastronomie et Maroc, je salive), « féérie andalouse » (le soleil qui caresse l’Alhambra ou les petites rues de Séville)
ou un truc zen avec une dame avec un maillot de bain blanc qui fait du yoga devant des ruines quelque part en Turquie, en Crète ou à Chypre « je peux appeler mon copain chez Thalasso numéro 1 pour avoir des tuyaux si vous voulez ». Et là, mes doigts caressent le clavier, je frémis d’émotion et prends ma voix d’agace-pissette « allo, José ? Salut, j’ai besoin de toi. Oui, y’a que toi qui peut m’aider sur ce coup là… »
PS : mes photos de vacances en Irlande, c'est par ici !