Bon. La grosse saison hiver est enfin terminée. Ce que
j’appelle la « grosse saison », c’est la période qui va de décembre à
février. Les trois mois où les dossiers Caraïbes, Océan Indien et Asie
s’enchainent. De la folie : depuis des mois, on a vendu ces destinations à
la chaine… Quand je lis que « Maurice est à la traine », comment
dire ? Pas chez nous !
Et puis Coralie est (enfin) rentrée de congé maternité. Je vous raconte à quel
point le petit Robinson est kro-mignon, comment Melvil s’est tellement autonomisé
depuis qu’il a un petit frère, comment Coralie est une femme épanouie, comment
le bonheur d’être mère, stooooooooop ! Je préfère vous épargner :
Le bonheur des autres, ça commence à bien faire.
Dans un récent post, je vous expliquais comment Big-Boss me
« remboursait » mes 10/12 heures de boulot par jour (et 6 jours par
semaine) pendant 5 mois.
On refait le calcul : 60 heures par semaine payées 42 =
18 heures supp x 21 semaines = 378 heures à récupérer ! Il m’a accordé 6
semaines au soleil avec billets d’avion, hôtels, transferts et visites.
Et
bien, depuis le 27 février, c’est parti !
- 3 jours à Dubaï (c’est ma commerciale Emirates qui a
insisté pour que j’y aille) et deux semaines en Thaïlande avec ma copine Lucie,
- 10 jours au Cambodge avec mon Nico à moi que j’aime,
- et 2 semaines au Vietnam avec 3 copines.
Moi qui suis maître en organisation de voyages sur mesure,
vous pensez bien que j’ai réalisé un tableau en 8 dimensions qui clignote pour
satisfaire les envies de tout ce petit monde :
- shopping, plage, massages
et fiesta avec Lucie,
- découverte de la
civilisation oubliée d’Angkor et balades au cœur de la nature
cambodgienne avec mon Nico (oups, je parle comme une brochure moisie)
- et pour
le Vietnam, la totale circuit avec chauffeur-croisière dans le baie
d’Halong-plages et minorités du nord avec les copines.
Mes réceptifs adorés ont négocié des conditions de la mort
qui tue pour tous mes accompagnants. Bref, grâce à eux (et à Big-Boss qui sait
tenir ses promesses), je suis moi aussi une femme parfaitement épanouie. (et
contrairement à Coralie, je n’ai pas de gnome braillard).
Je reviens un peu sur le mois de février :
Il ne s’est passé que 15 jours entre le retour de Coralie et
mon départ pour l’Asie. C’était largement assez pour la tenir au courant de mes
dossiers en cours.
La tonne de carnets des vacances de février (qui ont eu lieu
cette année en mars) était remise aux clients. Restaient quelques VDM (qu’on a
traitées ensemble : elle parlait aux clients et je lui indiquais au fur et
à mesure ce qu’on pouvait espérer comme dispo) et surtout la transmission des
gros dossiers familles de juillet-août sur lesquels je bosse depuis parfois
trois mois.
Ah… les dossiers d’été des familles composées, décomposées
et recomposées… vous savez, ce genre de dossiers moisis où on bosse à
l’aveuglette parce que « mes vacances ne sont pas posées ; j’attends
de connaitre les dates de mon associée qui dépendent de celles de son mari qui
attend de savoir ce que son directeur financier va vouloir prendre parce
qu’ils ne peuvent pas partir en même temps»
Euh… tu veux que je l’appelle le directeur financier du mari
de ton associée pour qu’on avance un peu sur tes vacances ? Parce que moi,
petite abeille laborieuse, j’avance à tâtons sans savoir quand tous ces braves
gens vont daigner prendre leurs vacances. Et quand je le saurai, la suite que
je te vante depuis Noël sera prise par quelqu’un qui a besoin de moins de temps que toi pour
réfléchir. (je dis ça, je dis rien)
De toute façon, je n’aime pas trop la fin de l’hiver à
l’agence. On est crevés par la saison (météo dégueu-dernières minutes-contre
pro tordues), les compagnies aériennes changent sans arrêt les horaires des
vols (à croire qu’elles découvrent à chaque saison qu’en Europe, on a des heures
d’été et des heures d’hiver), les clients ne se préoccupent pas encore des
ponts du mois de mai (alors que plein de trucs sont archi-full ou déjà super
chers) et on brasse des demandes pour juillet-août qui vont aboutir des mois
après (ou qui n‘aboutiront pas d’ailleurs).
Bref, c’était le moment idéal pour s’échapper, fuir Paris et
sa saison bâtarde (tu as envie que ce soit déjà le printemps alors que l’hiver
n’en finit pas) et retrouver des contrées plus accueillantes.
Je vous promets que ces 15 jours au pays du sourire m’ont
transformée. J’étais usée jusqu’à la corde, vieillie, épuisée, au taquet. Je
suis reposée, vitaminée, bronzée, massée, délassée et prête à attaquer dès
demain la deuxième étape de mes vacances avec mon Nico.
Ça vous étonne que je sois heureuse d’être en
vacances ? 30° de plus qu’à Paris, du poisson frais tous les jours et du
sable blanc sous mes orteils.
Je sens que je vous agace un peu… oui, je suis heureuse et
comme disait ma grand-mère (qui est pleine de bon sens) « changement
d’herbage réjouit les veaux ». Et ben je vais te le dire : depuis que
j‘ai quitté l’herbe mouillée pour le sable chaud, je suis réjouie.